jeudi 21 octobre 2010

Le saviez-vous?

Le Saviez-vous?

ALLAITEMENT MATERNEL :

Le Fonds mondial pour la recherche contre le cancer recommande que les mères allaitent leurs enfants au moins jusqu’à l’âge de 6 mois.

En effet, d’après les résultats d’études cliniques, l’allaitement maternel semble protéger la mère contre le CANCER DU SEIN et l’enfant contre le SURPOIDS et l’OBESITE.


Accoucher à domicile, quels sont les risques ?










www.elle.fr// Marie Bazet


D’où vient ce désir d’accoucher à domicile ?

Les candidates aimeraient avoir une sage femme rien que pour elles, à l’écoute de leur corps, de leur besoins et, surtout, de leurs envies. Or, en maternité, même si elle fait de son mieux, une sage-femme suit en moyenne deux ou trois femmes en même temps.

L’ADD est-il légal ?

Oui et non. Une femme peut décider d’accoucher chez elle, mais la sage femme qui l’assistera risque un problème d’assurance, celle-ci ne couvrant souvent que les accouchements pratiqués sur un plateau technique, c’est-à-dire dans un établissement hospitalier. En cas de problème, la sage-femme peut ne pas être assurée professionnellement. « La moindre des précautions est donc de s’assurer que la sage-femme est bien couverte, attestation de son assurance à l’appui », conseille Me Philip Cohen, avocat spécialisé en droit médical.

Comment se passe un accouchement à domicile ?

Certaines conditions doivent être remplies pour que la sage-femme libérale accepte la prise en charge de l’AAD : la grossesse doit notamment être « physiologique », avec un seul bébé, et ne pas présenter de risque majoré de complications. La sage-femme arrive en général au moment des contractions de travail ou après la rupture de la poche des eaux. Elle doit avoir prévu le transfert vers une unité de soin en cas d’urgence et la façon de s’y rendre (voiture perso, Samu etc.). Enfin, elle est non seulement présente pour l’accouchement, mais elle assure aussi les suites de couches.

Quel est l’avis des professionnels ?

- Le CNFS (Collège national des sages-femmes), prudent, rappelle que l’AAD « est un choix personnel aussi bien pour les parents que pour les sages-femmes qui le pratiquent ». C’est pourquoi le Collège soutient particulièrement les sages-femmes libérales qui ont signé une convention avec les maternités : cet accord leur permet d’accoucher les femmes qu’elles suivent sur les plateaux techniques, sans l’équipe médicale (tant que tout va bien). « Ces accords sont malheureusement trop rares », regrette Frédérique Teurnier, présidente du CNSF.

- Le CNGOF ( Collège national des gynécologues et obstétriciens français) parle, lui, carrément, de « retour en arrière pour la sécurité des femmes » et rappelle que, « même quand tous les facteurs de risques ont été éliminés, on n’est pas à l’abri d’une complication ».

Quel est le plus gros risque ?

Le problème de proximité est le plus important, car on a rarement le temps de se rendre à la maternité pour pratiquer une césarienne en urgence ; des risques non négligeables subsistent pour la mère (hémorragies, surtout) comme pour l’enfant (cordon qui sort en premier, présentation problématique du bébé, souffrance fœtale…).
Même dans les grandes villes, les maternités ne sont en général pas averties de l’éventuelle arrivée en urgence de la mère et/ ou du bébé.
Bref, les parents qui optent pour l’AAD doivent prendre toute la mesure de leur décision et accepter un risque résiduel imprévisible, et quelquefois fatal, de complication pour la mère ou le bébé.

Les alternatives à l’AAD

- Se renseigner très tôt pour repérer les maternités plus « humaines », qui proposent massages, baignoires (pour soulager les contractions)…

- Choisir une maternité qui possède un espace physiologique (appelé aussi groupe ou maison de naissance). La femme profite du côté cosy des lieux et d’un accompagnement personnalisé pendant toute la grossesse et jusqu’à la fin du travail. Elle ne se rend que sur le plateau technique attenant que pour accoucher.

- Pour les frontalières, accoucher dans une maison de naissance à l’étranger peut être une solution, mais attention aux problèmes de prise en charge par l’assurance maladie.